Vente Pierre Vigné de Vigny, architecte du roi, Paris, 29-31 mars 1773, n° 4, « Une sainte Famille, par Noël Hallé, en 1742, sur une toile de 23 pouces de haut et de 17 pouces 6 lignes de large » ;

Probablement vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, 20 juin 1952, n° 29, « La Vierge en robe rouge, sous un manteau bleu, est assise et tient l’Enfant Jésus nu sur ses genoux. A g. saint Joseph, en habit brun, penché sur le sommeil de l’Enfant Divin. Signé à g. en bas et daté Rome 1742. Toile. H. 0,64 ; L.0,48 » ;

Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Mes Baron & Ribeyre, 16 juin 1999, n° 112 ;

Acquis lors de cette vente par l'actuelle propriétaire ;

Collection particulière, France

Nicole Willk-Brocard, Une dynastie. Les Hallé, Paris, 1995, p. 359, n° 8

Notre tableau réalisé à Rome en 1742 constitue l’une des premières versions de la série des Saintes Familles peintes par Noël Hallé. Elève de Restout, Noël Hallé séjourne en Italie de 1737 à 1744 après avoir remporté le Premier Prix de l’Académie en 1736 grâce à son Passage de la mer Rouge.

Au cours de ce séjour ultramontain, Hallé réalise des tableaux de chevalet et débute une série d’œuvres autour du thème de la Sainte Famille, une iconographie dont il propose ici une interprétation tendre et intime. Selon Nicole Willk-Brocard, une autre version est exécutée par Hallé dans la Ville Eternelle. Cette dernière appartint tour à tour à Paul Randon de Boisset, receveur général des finances, puis au chevalier Lambert et enfin au comte de Vaudreuil. Deux autres versions sont sont décrites par Nicole Willk-Brocar dont l’une aujourd’hui conservée au musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg (n° 5466). Notre toile retranscrit l’éclatante lumière de Rome tandis que le traitement des blancs n’est pas sans rappeler la maestria de Pierre Subleyras.