En acier battu, ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau en verre églomisé à décor peint polychrome représentant le Triomphe de Vénus, soutenu par trois montants cambrés encadrant un fût central et réunis par une entretoise terminés par des pieds en griffe

H. : 75,5 cm (29 ¾ in.)

D. : 83 cm (32 ¾ in.)

Provenance :

Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 4 juin 2010, lot 165 (€ 14.500) ;

Acquis au cours de cette dernière par le propriétaire actuel.

Bibliographie comparative : A. Renner, Mobilier de Métal de l'Ancien Regime à la Restauration, Editions Monelle Hayot, 2009, p. 112-113 (cfr. fig. 1).

An Empire gilt-bronze mounted, steel and reverse glass decorated gueridon

En France, les meubles fabriqués en acier ont connu un véritable engouement à la fin de l'Ancien Régime pour des raisons techniques, hygiéniques ou fonctionnelles, ils étaient prisés par les officiers et voyageurs, mais aussi pour des raisons esthétiques liées à la tendance martiale qui dominait pendant la Révolution.

Les meubles en acier étaient très répandus dans les dernières années du XVIIIe siècle et ne se limitaient pas au mobilier pratique utilisé lors des déplacements. Les lignes épurées et minimalistes de ce mobilier trouvèrent un écho retentissant qui devint recherché pour l'ameublement et la décoration intérieure.

Ce type de meuble s'apparente à une production parisienne en vogue au début du XIXe siècle qui mêle subtilement l'acier, quelques ornements de bronze doré, et un plateau souvent en tôle vernie imitant certaines pierres dures ; un atelier, celui de la Manufacture de la rue Martel s'était spécialisé dans ce type de guéridons dont certains sont illustrés dans A. Renner, ibid. pp. 110-114. Plus rares sont ceux muni d'un plateau en verre églomisé ; à ce propos rappelons l'exemplaire de l'ancienne collection Akram Ojjeh (cfr. Vente Christie's Monaco, les 11-12 décembre 1999, lot 59).

Le décor du plateau représente Le Printemps, dit Le Triomphe de Vénus et a été réalisée d’après une gravure elle-même d’après un dessin de Pierre-Paul Prud’hon (cfr. Fig. 2), conservé au musée du Louvre (inv. 32588).