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ENCOIGNURE D’ÉPOQUE LOUIS XVI
Attribuée à Roger Vandercruse dit Lacroix ou R.V.L.C
Estimate:
€4,000 - 6,000

Complete Description

ENCOIGNURE D’ÉPOQUE LOUIS XVI
Attribuée à Roger Vandercruse dit Lacroix ou R.V.L.C

En placage de bois citronnier et houx teinté à décor de marqueterie de barbeaux inscrits dans un quadrillage, ornementation de bronze ciselé et doré, dessus de marbre brocatelle d’Espagne restauré, la façade ouvrant par un tiroir orné de tournesols inscrits dans une frise d'entrelacs et une porte, l'intérieur plaqué en satiné et amarante, le tablier à motif de mascaron de satyre flanqué de rinceaux de feuillage ; on y joint une encoignure de style du même modèle en suite

H. : 92 cm (36 ¼ in.)

l. : 70 cm (27 ½ in.)

P. : 41 cm (16 in.)

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Provenance :

Galerie Rosenberg & Stiebel, New York ;

Acquises auprès de cette dernière par le Baron Erich Von Goldschmidt-Rothschild (1894-1987) ;

Vente Habsburg-Feldman Genève, le 10 mai 1988, lot 81 ;

Vente à Versailles, Me Martin - Me Chausselat, le 4 avril 1993, lot 114 ;

Galerie Panderis, Nice ;

Acquises auprès de cette dernière ;

Puis par descendance au propriétaire actuel.


A Louis XVI gilt-bronze mounted, bois citronnier, holly, satinwood and amaranth encoignure, attributed to Roger Vandercruse, called Lacroix or R.V.L.C, together with a Louis XVI style encoignure of the same model


Bien que non estampillée, cette encoignure peut être attribuée à Roger Vandercruse, dit Lacroix ou RVLC, l’un des plus brillants ébénistes actifs pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle.

En effet, son décor alliant une marqueterie caractéristique de barbeaux inscrits dans un treillage sur un fond de bois de houx teinté peut être considéré comme l’une des signatures de ce célèbre ébéniste.

Le comte François de Salverte soutient la tradition selon laquelle Madame du Barry possédait plusieurs pièces de mobilier de cette typologie, sur la base d’un mémorandum du marchand-mercier Simon-Philippe Poirier, conservé parmi les papiers de Madame du Barry aux archives de la Seine-et-Oise. Le 4 septembre 1770, Poirier vendit à Madame du Barry, pour sa « Garderobbe » à Versailles, « Une armoire d’Encoignure en bois de rapport fond blanc à mosaïque Bleu & petits Barbeaux, & richement garnie en bronze doré d’o moulu 380[l] » (cfr. G. Wildenstein, Simon-Philippe Poirier, Fournisseur de Madame du Barry, Gazette des Beaux-Arts, Vol. LX, 1962, p. 375).

 

On retrouve cette même marqueterie sur un certain nombre de pièces signées ou attribuées, telles que :

l La table à écrire estampillée et conservée à Waddesdon Manor (cfr. G. De Bellaigue, The James A. De Rothschild Collection at Waddesdon Manor, 1974, Vol. II, p. 485) ;

l Le secrétaire en cabinet estampillé, également conservé à Waddesdon Manor (cfr. A. Pradère, Les Ébénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Chêne, 1989, p. 289, fig. 317) ;

l La table non estampillée, vendue à Londres en 1957 et illustrée dans P. Kjellberg, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1989, p. 788, fig. C. ;

l La table écritoire estampillée, vendue chez Christie’s Paris, le 6 novembre 2015, lot 848 ;

l Les deux secrétaires estampillés, provenant de l’ancienne collection Hamilton Rice, puis Dalva Brothers, vendus chez Christie’s New York, le 22 octobre 2020, lot 182.


Nos encoignures bénéficient d’une provenance illustre. En effet, elles proviennent des collections du baron Erich von Goldschmidt-Rothschild (1894-1987), l’un des cinq fils du baron Maximilian von Goldschmidt-Rothschild (1843-1940), considéré comme l’homme le plus riche de l’Empire allemand.

En 1925, Erich épousa Veronika, née comtesse Henckel von Donnersmarck, et devint, avec son épouse, l’une des figures incontournables parmi les collectionneurs d’art et la haute société du Berlin d’avant-guerre.

Dans leur propriété située au 2, Tiergartenstrasse, il conserva de nombreux tableaux et objets d’art provenant de l’héritage familial, tout en développant dès son jeune âge une véritable passion pour la collection. Dans le plus pur « goût Rothschild», il se concentra sur les pièces d’arts décoratifs et de mobilier français du XVIIIe siècle de la meilleure qualité.

Le baron et la baronne quittèrent l’Allemagne en 1931 et s’installèrent en Californie. Sa passion pour les arts décoratifs ne cessa pas, comme en atteste l’achat de cette paire d’encoignures, acquises auprès de la Galerie Rosenberg & Stiebel, active à New York à partir de 1939.

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