Galerie Anastasia Hirt, Paris ;

Acquis auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire ;

Collection particulière, Paris  

Alphonse-Amédée Cordonnier fait ses études aux Écoles académiques de Lille. Grâce à une bourse du département du Nord, il poursuit ses études à Paris à l'École des Beaux-Arts où il suit les enseignements d'Auguste Dumont et de Gabriel-Jules Thomas. Pensionnaire de la fondation Wicar à Rome dès 1873, il y reste jusqu'en 1877, année au cours de laquelle il remporte le prix de Rome de sculpture. Exposant régulier au Salon à partir de 1874, il y obtient un certain succès, multipliant les récompenses, avant de remporter une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889 puis une médaille d'or à celle de 1900. Notre élégant buste se rapporte directement au marbre que Cordonnier présente au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts de 1890 figurant un buste du XVIe siècle (cat. n° 1250), avant d’être édité en porcelaine par la manufacture de Sèvres. D’une grande finesse d’exécution, l’œuvre illustre bien la dévotion du sculpteur envers ses prédécesseurs de la Renaissance, en excellant à conjuguer exactitude historique, sensibilité psychologique et noblesse décorative. Drapée dans un corsage richement orné et coiffée d’une imposante guimpe aux plis géométriques, la figure adopte une attitude de douce intériorité. Légèrement inclinée vers l’avant, le visage baigné d’une lumière tamisée, elle semble recueillie dans une méditation silencieuse.

Fig. 1 : Dame Bérangère, 1909, buste en porcelaine de Sèvres, dépôt de l’État au musée départemental de l’Oise à Beauvais (inv. D. 13.33).