À propos de l’ordre public et du rôle de l’armée dans le maintien de l’ordre.
« La crise, économique, politique, morale, pousse peu à peu au premier plan la question de l’ordre public. Demain, dans le tumulte qui monte (Front Commun ou Ligues), comment empêcher l’anarchie, peut-être la guerre civile, sans une force publique adéquate ?
Or, quelle est aujourd’hui cette force ? La Garde mobile : 15 000 pères de famille, disséminés sur tout le territoire. - Que vaudrait-elle si le désordre venait à éclater à la fois à Paris, à Lyon, à Marseille, à Lille, à Limoges, dans les campagnes ?
De tous temps, sous tous les régimes, l’Armée a eu, dans les circonstances graves, le rôle et le devoir de concourir au maintien de l’ordre. Comment le lui demander quand ses unités sont toutes à base d’électeurs (7 février !…) ou d’indigènes ?
La création du Corps spécialisé n’est pas seulement nécessaire aux conditions extérieures de l’époque, mais aussi aux nécessités prochaines de l’ordre intérieur. »
Légères pliures.
L. N. C., vol. 1, p. 781-782.