Boîtier No. 203631
Mouvement No. 85570
Vendue le 17 juillet 1890 au Prince de Bulgarie
Boîtier : rond sur charnière, cuvette en or signée, le dos avec des armoiries et une couronne royale, signé
Cadran : émail blanc avec index chiffres romains pour les heures et arabes pour les minutes, aiguilles stylisées, minuterie chemin de fer, signé
Mouvement : mécanique avec système de remontage à couronne, échappement à ancre, réglage avance et retard, signé
Diam. : 30 mm
Poids brut : 28,2 g
Avec : une lettre de la manufacture Patek Philippe en date du 10 janvier 1973 indiquant les informations suivantes : « … la montre de notre fabrication portant le No. 85570 a été fabriquée en 1889-90. Elle a été vendue le 17 juillet 1890 au Prince de Bulgarie’ … »
Provenance :
- Présent présumé du prince Ferdinand Ier de Bulgarie à sa première femme la princesse Marie-Louise de Bourbon-Parme ;
- À sa dame de compagnie ;
- Par descendance jusqu'au propriétaire actuel
Patek Philippe 18k (750) rose gold pocket watch, gifted by Ferdinand I, Prince of Bulgaria
Cette montre de présent est en tout point similaire à celle exposée dans la section des montres royales du Patek Philippe muséum à Genève (Inv. P 1484).
Les liens entre Ferdinand Ier de Bulgarie et la maison Patek Philippe témoignent d’un raffinement partagé et d’une admiration pour l’excellence horlogère.
Souverain visionnaire et passionné d’arts, Ferdinand Ier choisit Patek Philippe pour son savoir-faire exceptionnel et la qualité incomparable de ses montres.
Ferdinand Ier, né en 1861 à Vienne dans la famille de Saxe-Cobourg-Gotha, a grandi au cœur de l’aristocratie européenne. Son éducation, partagée entre l’Allemagne, la France et l’Autriche, nourrit très tôt un goût marqué pour les arts, la botanique et l’ornithologie.
Devenu prince de Bulgarie en 1887, Ferdinand met son amour de l’art au service de la modernisation du pays. Il encourage la création d’institutions culturelles, favorise la venue d’artistes internationaux à Sofia et développe les sciences naturelles, tout en valorisant le patrimoine bulgare. Son mécénat attire savants, artistes et intellectuels européens autour de la cour.
Passionné par les objets d’exception, Ferdinand privilégie l’horlogerie de prestige. Il commande notamment des montres uniques à Patek Philippe.
La montre de poche en or rose, offerte en présent par le prince, illustre à la fois le goût pour la beauté intemporelle et le prestige que conférait déjà la signature genevoise à la fin du XIXe siècle.
Ce geste de distinction s’inscrit dans une tradition où les montres Patek Philippe étaient bien plus que de simples instruments de mesure du temps : elles symbolisaient la modernité et l’appartenance aux cercles les plus éclairés de l’Europe monarchique.
Au fil des décennies, Patek Philippe s’est illustrée par de prestigieuses commandes royales, affirmant son statut de fournisseur privilégié auprès des dynasties européennes et asiatiques. La maison a réalisé des pièces uniques pour diverses têtes couronnées, dont la reine Victoria et le prince Albert, qui furent parmi les tout premiers à adopter le système de remontage à couronne breveté par Adrien Philippe lors de l’Exposition universelle de Londres en 1851.