1 p. in-4 (26,9 x 20,9 cm) avec enveloppe.
Touchante lettre autographe signée de Max Jacob, alors en retraite spirituelle, à son ami Kees van Dongen.
À la suite du décès prématuré de son ami Amedeo Modigliani, Jacob décide de s’éloigner de Paris et de ses paradis artificiels pour se concentrer sur son écriture. « Cher vieux. Je suis bien loin. Merci ! Mon cher ami, merci de penser à moi, bien loin moralement de Paris. Je travaille comme un cheval de labour. La fête sera bien jolie et je regrette un peu d’en être privé ; je regrette un peu, très peu. Il y a trop de fêtes dans ma vie et trop peu de travail. Je me rattrape en ce moment. » En 1921, pour retrouver la paix, et à la suite des conseils de l’abbé Weill, il s’exile au presbytère de Saint-Benoît-sur-Loire. « Je fais de la prose et des vers et comme il y a ici un pèlerinage, je suis les offices qui sont en chant grégorien pur, et les processions. » La lettre est teintée de nostalgie pour ses amis de Montmartre et sa vie parisienne. « Te rappelles-tu quand Clément Vautel était directeur artistique du Rire, et que nous nous rencontrions dans l’antichambre, toi en bottes et moi Dieu sait comment ? »
Légère pliure et petite déchirure sans manque en haut de page.