En bois patiné, en forme de cheval allongé, reposant sur un piètement amovible en métal patiné d'époque postérieure, le piètement numéroté E7360 ; petits accidents, manques et traces de vers
Dimensions (avec piètement) :
H. : 67 cm (26 ½ in.)
l. : 115 cm (45 ¼ in.)
A patinated wood carousel horse, 18th century, on a later metal stand
Notre cheval de carrousel s’inscrit dans la tradition des manèges très en vogue sous l’Ancien Régime. La posture caractéristique de l’animal, dont les pattes sont repliées le long du corps et la silhouette allongée destinée à recevoir une selle, se retrouve dans les représentations des carrousels de cour, notamment dans les gravures illustrant les jeux de bague.
Dans ce type de manège, les participants étaient installés sur des montures ou des sièges fixés sur une plateforme tournante et devaient, au passage, tenter d’attraper avec un bâton des anneaux suspendus, le jeu pouvant se pratiquer aussi bien en duel qu’en équipes de deux contre deux.
Le jeu de bague se maintint tout au long du XVIIIᵉ siècle : Marie-Antoinette en fit installer un au Petit Trianon en 1776, conçu par l’architecte Richard Mique dans un goût chinois, avec des montures exécutées par Augustin Bocciardi, sculpteur ordinaire des Menus Plaisirs du Roi, tandis qu’un autre exemplaire était installé en 1779 dans le parc Monceau pour le duc d’Orléans.
La silhouette de notre cheval correspond étroitement à celle figurant dans un dessin (inv. DE1268) conservé au musée Condé du château de Chantilly (cfr. Fig. 1) représentant l’élévation du jeu de bague du château de La Muette, où apparaît une monture présentant des proportions et une posture similaire.