En bronze ciselé, patiné et doré, le cadran émaillé blanc signé "J. Bte Petit, à Paris" inscrit dans un boîtier en forme de vase Médicis, le couvercle à décor ajouré surmonté d'une prise en forme de pomme de pin, le corps centré d'un masque de Mercure retenant des guirlandes de fleurs et fruits au naturel et flanqué de cariatides drapées à l'antique, le piédouche ceint d'un tore de laurier grainé, reposant sur un socle et un contre-socle en marbre vert de mer ; petits accidents, les bas-reliefs en bronze du socle rapportés

H. : 56 cm (22 in.)

l. : 18,5 cm (7 ¼ in.)

Jean-Baptiste Petit, maître horloger en 1781

A Consulat patinated and gilt-bronze mantel clock, the dial signed by Jean-Baptiste Petit, the case attributed to Pierre-Philippe Thomire or Claude Galle

Notre pendule illustre parfaitement le raffinement et l’inventivité des ateliers parisiens entre la fin du XVIIIe et le tout début du XIXe siècle.

Les historiens ne semblent pas s’accorder sur une attribution précise du modèle, qui a été donnée à la fois à Claude Galle (1759-1815) ou à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843).

Les visages délicatement modelés des cariatides et de Mercure rappellent en effet le traitement plastique propre à Galle, tandis que la forme du vase Médicis évoque les modèles exécutés à la Manufacture de Sèvres sous la direction de Louis-Simon Boizot (1743-1809), dont plusieurs furent montés en bronze par Thomire.

Le succès de ce modèle est attesté par sa publication dans le recueil Meubles et Objets de goût publié par Pierre de La Mésangère en 1802 ou notre pendule figure à la planche 22 et dénommée « Pendule en Vase » (cfr. Fig. 1).

Parmi les exemplaires comparables connus à ce jour, rappelons :

La pendule livrée par Lepaute en 1806 (cfr. Fig. 2) et toujours conservée au musée du château de Fontainebleau (cfr. J.-P. Samoyault, Pendules et bronzes d’ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris, RMN, 1989, p. 81) ;

L’exemplaire du Musée François Duesberg à Mons, Belgique (cfr. P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Âge au XXe siècle, Paris, Les Éditions de l’Amateur, p. 327, fig. C).

Enfin, une pendule de même modèle, faisant partie d'une garniture de cheminée, s'est vendue à Paris, Palais Galliera, le 7 avril 1976, lot 45 ; plus récemment une autre, entièrement en bronze doré, a été vendue chez Osenat, Fontainebleau, le 1er juillet 2018, lot 254.