Encre de Chine, fusain, lavis et rehauts
de gouache blanche pour un dessin
représentant le viaduc d’Austerlitz
à Paris. Publié dans Murs, Murs –
Le magazine des villes, en mai 1985,
et présenté lors de l’exposition
«Tardi en banlieue» organisée en 1990
par la galerie Escale à Paris.
Signé
33 × 26 cm
Un amoncellement de pierres, autant de pièces d’un puzzle momentanément abandonné par les bâtisseurs, comme si la construction était toujours en cours mais que les architectes et les ouvriers avaient déserté le chantier. Un pilier dressé à la manière d’un monument et joliment ouvragé, auquel il ne manque que le blason aux armes de la ville de Paris. Avec sa structure métallique et son esprit Art nouveau, cet édifice est un bel exemple du modernisme victorieux de la Belle Époque. Le dessinateur fait ressortir le contraste entre le velouté de la maçonnerie traditionnelle de cet ouvrage d’art, et l’audace technique de l’arc d’acier qui relie les rives de la Seine ; une inventivité forcément plus froide, qui privilégie l’efficacité sans pour autant renier l’esthétisme.