Paris, Toussaincts Du Bray, 1612.
In-8, maroquin janséniste bordeaux, dos à 5 nerfs, dentelle intérieure, tranches dorées (Reliure du XXe siècle).
Arbour, 93 // Brunet, IV-1187 // Cioranescu, 19040 // De Backer, 558 // Ducimetière, Mignonne, 137 // Tchemerzine-Scheler, V-384.
(4f.)-75f. (mal chiffrés 1 à 65, puis 2 non chiffrés)-(1f. blanc manquant ici)
/ ã4, A-I8, K4 / 101 × 155 mm.
Troisième édition, très rare, en partie originale pour la satire XIII.
Mathurin Régnier (1573-1613) est l’un des premiers satiristes modernes de la littérature française.
Il publia ses premières satires en 1608 chez Toussaint Du Bray sous le titre de Premières œuvres, et en redonna dès l’année suivante une nouvelle édition revue et augmentée, puis une troisième en 1612, celle que nous présentons, à nouveau augmentée.
Cette édition est donc la troisième (et avant-dernière) parue du vivant de l’auteur. Elle contient les douze satires et le Discours au Roy précédemment publiés et est enrichie d’une treizième satire intitulée Macette qui aurait inspiré Molière pour son personnage du Tartuffe et qui classe Mathurin Régnier parmi les peintres de mœurs et les observateurs profonds (Larousse).
L’édition porte sur le titre la marque de Toussaint Du Bray et est ornée de bandeaux ornementaux d’arabesques en tête de chaque satire.
Tous les bibliographes insistent sur la rareté de cette troisième édition, à l’image des deux premières: de la plus grande rareté pour Tchemerzine, aussi rare que celle de 1608 pour De Backer, parmi les ouvrages les plus rares de la littérature française pour Nicolas Ducimetière. Ce dernier avance d’ailleurs qu’on ne connaît guère plus de dix exemplaires de chacune des trois premières éditions des Satyres et qu’aucune des grandes collections des XIXe et XXe siècle ne les avait toutes possédées… ; Jean Bourdel avait réussi à les réunir (cf. les n° 266 et 267 du présent catalogue).
Reliure légèrement voilée.
Provenance :
Georges Flore Geneviève Dubois (ex-libris).