Encre bleue.
30 lignes.

"Il y a lieu de ne pas employer des termes prétentieux comme communication, voire information.
L'information est simplement un racontar.
Comme il se sert dans la psychanalyse où c'est racontar qui convient.
Il y a même un nom pour le raconter de racontars. C'est le nom : ragots.
Le psychanalysant énonce des racontars et des ragots.
L'énoncé d'un rêve est un racontar que peut faire seulement celui qui a rêvé le rêve, et pour cause. Il n'y a que lui qui sait ce qu'il a rêvé.
Il est d'usage de traduire le rêve raconté (soit le racontar du rêve) en termes de désir. C'est ce qu'on appelle : interpréter le rêve.
Le super [?] supposé savoir, c'est lui. Le premier transfert est sur soi-même et c'est pour cela qu'il en a un second 'qu'on aime comme soi-m'aime celui qui bavarde). […].
Tout bavardage est un appel à l'amour, à ce que dit : amour. L'amour est une perte d'énergie : une entropie, une fuite de ce qui s'écrit mathématiquement comme travail ou élucubration de travail.
Il n'y a de rapport sexuel que par le bavardage. Le rapport sexuel dans l'espèce humaine ne se fait que par l'amour : c'est pourquoi il n'y en a pas (de rapport sexuel, ni d'amour).
Il manque, c'est un trou. Et ce trou est un tramway, nommé désir, bien entendu, comme ç'a été le titre de quelque chose qui ressemblait à une pièce qu'on appelle de théâtre, un bafouillage notoire."