- Pilotée lors de la saison 1982 par René Arnoux et Alain Prost
- Pilotée par René Arnoux lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 1982
- Vendue par le constructeur avec son carnet de bord d’époque !
- Etat de présentation émouvant d’origine
Dix pole-positions et quatre victoires ! C'est le superbe bilan de la saison 1982, meilleur résultat pour Renault depuis le début de l'aventure du turbo. Le constructeur le doit à la RE 30 B, évolution de la RE 30 apparue l'année précédente et qui s'est affirmée par sa supériorité en matière de performances, en particulier par rapport aux moteurs atmosphériques, entre les mains de René Arnoux et d'un nouveau venu chez Renault, Alain Prost. Le turbo était décidément le bon choix, comme le confirmera la suite de l'histoire.
La RE 30 B9 que nous présentons est une version intermédiaire de cette brillante machine, avant la RE 40 de 1983. Fabriquée sur la base de la RE 33 de 1981 et apparue en juin 1982, elle a servi à de nombreux essais, tant entre les mains de René Arnoux que d'Alain Prost, avant de prendre le départ d'un Grand Prix, celui de Grande-Bretagne en septembre.
Fait exceptionnel, cette monoplace est accompagnée de son classeur de courses, véritable carnet de bord, où sont répertoriées toutes les sorties de la voiture, leur kilométrage, les différents réglages, les remarques des pilotes, etc. C'est un fil conducteur extrêmement précieux, rarement (pour ne pas dire jamais) disponible, qui permet de retracer avec précision la carrière en essai et en course de la voiture et qui complète les informations contenues dans l'excellent ouvrage Renault F1, Les années turbo (1991, Jean-Louis Moncet, Bernard Dudot, Jean Sage). Il indique à l'issue du Grand Prix de Grande-Bretagne un kilométrage total de 2 887 km.
RE30-B9 fait ses premiers tours de roues le 24 juin 1982 sur le circuit anglais de Brands Hatch, pour des essais privés. Au volant, Arnoux effectue 43 tours pour toutes sortes de réglages. La séance se poursuit le lendemain, avec plus particulièrement des essais d'ailerons et de suspension.
Cette monoplace change ensuite de décor et rejoint le circuit Paul Ricard où, du 28 au 30 juin, elle se livre à nouveau à des essais privés. C'est cette fois Alain Prost qui est au volant mais il souffre le premier jour de divers problèmes moteurs qui le font conclure "fonctionne mais repart mal après les freinages." La journée du lendemain est consacrée à un calage de suspension et des essais de pneus, et la voiture est chronométrée à 316 km/h sur la ligne droite du Mistral. Le troisième jour de ces essais privés, Prost effectue des tests d'endurance et couvre un total de 77 tours.
Après le Paul Ricard, direction Hockenheim où la RE30-B9 est à nouveau entre les mains de Prost, les 5 et 7 juillet. La voiture est équipée de disques et plaquettes de freins en carbone, ce qui fait dire au pilote : "Les freins sont OK mais surprenants". Après des essais de suspension et d'ailerons, il se concentre sur les freins, puis teste différents pneus. Le deuxième jour, il poursuit les tests de pneus avant d'entamer de nombreux réglages d'amortisseurs et suspension, couvrant un impressionnant total de 83 tours.
Enfin, le dernier circuit sur lequel se produit RE30-B9 est celui de Brands Hatch où elle est cette fois confiée à René Arnoux pour le Grand Prix de Grande-Bretagne. Elle présente quelques améliorations mais Arnoux consacre une partie du premier jour d'essais, le 17 juillet 1982, à surmonter un sous-virage excessif. Il finit par obtenir le lendemain une voiture "un peu moins sous-vireuse" et son meilleur temps le place en sixième position sur la grille, devant son coéquipier Alain Prost, huitième. Malheureusement, la course ne lui sourit guère et il subit au départ une collision avec Riccardo Patrese et Teo Fabi, qui endommage sérieusement la voiture.
RE30-B9, arrivée dans la collection à la fin de la saison 1982, a fait l'objet d'une remise en état pour exposition statique et se présente dans sa configuration du Grand Prix de Grande-Bretagne, entre les mains d'Arnoux, avec son n°16 et son nez bleu. Avec sa coque en aluminium riveté, son V6 double turbo 1,5 litre n°99T (incomplet), sa boîte Hewland, sa carrosserie en fibre de verre et ses différents éléments mécaniques, elle est d'une indiscutable authenticité. Le tableau de bord se contente de quelques rares interrupteurs à côté d'un compte-tours gradué jusqu'à 12 000 tr/mn et d'un manomètre de pression de turbo, derrière un volant portant les traces de pilotage.
Par les nombreux essais auxquels elle s'est livrée entre les mains des deux pilotes de l'écurie, RE30-B9 a contribué aux succès de la RE30 B et à la montée en puissance de l'équipe Renault au cours de la saison 1982. Elle représente l'occasion inespérée d'acquérir une monoplace de la fabuleuse époque des turbos, d'une remarquable authenticité et vendue directement par le constructeur, qui l'a soigneusement conservée à l'issue de sa carrière en course.
Competition vehicle
Unregistered
Chassis no. RE 30-B9
Engine type EF1 no. 99T
- Driven during the 1982 season by René Arnoux and Alain Prost
- Driven by René Arnoux in the 1982 British Grand Prix
- Sold directly by the manufacturer, with its period logbook!
- Heart-stirring original condition
Ten pole positions and four victories! A superb set of results for the 1982 season, the best Renault had achieved since the start of its foray into turbocharging. The company owed this success to the RE30 B, an evolution of the RE30, which had appeared the previous year and had demonstrated its superior performance, in particular in comparison to naturally-aspirated engines, in the hands of René Arnoux and a new arrival at the company, Alain Prost. The turbo was definitely the right choice, as the rest of the story would confirm.
RE30-B9 presented here is an interim version of this outstanding machine, before the RE 40 in 1983. Based on the RE 33 from 1981 and introduced in June 1982, it was used for numerous tests, driven by both Arnoux and Prost, before competing in its first Grand Prix, the British GP in September.
Exceptionally, the car comes with its racing binder, a logbook in the true sense of the term recording each time the car was taken out on track, the distance covered, the set-up used and the drivers’ comments. It provides an extremely valuable common thread, which is rarely (if ever) available and offers a precise account of the car’s career in testing and in racing, supplementing the information in the excellent book Renault F1, Les années turbo (1991, Jean-Louis Moncet, Bernard Dudot, Jean Sage). At the end of the British Grand Prix, the logbook records a total of 2887km.
RE30-B9 first took to the track on 24 June 1982 at the Brands Hatch circuit in England, for private testing. Arnoux covered 43 laps for all kinds of set-up work. The tests continued the following day, focusing on the set-up of the spoilers and suspension.
Next came a change of scene, when the car went to the Paul Ricard track for further private testing from 28–30 June. This time, Prost was at the wheel, but on the first day he suffered from various engine problems which led him to conclude that “it runs, but picks up poorly after braking.” The following day was given over to calibrating the suspension and testing tyres, and the car was timed at 316kph on the Mistral straight. On the third day of this session, Prost carried out endurance tests, covering a total of 77 laps.
After Paul Ricard, it was off to Hockenheim, where RE30-B9 was once again driven by Prost, from 5–7 July. The car was fitted with carbon brake discs and pads, causing Prost to remark: “The brakes are OK, but surprising.” After testing the suspension and spoilers, he concentrated on the brakes and then tried out various tyres. On the second day, he continued the tyre tests, before embarking on numerous adjustments to the suspension and shock absorbers, racking up an impressive total of 83 laps.
Finally, the last circuit at which the RE30-B9 appeared was Brands Hatch, where this time Arnoux took the wheel for the British Grand Prix. Some improvements had been made to the car, but Arnoux spent part of the first day of testing, on 17 July 1982, trying to overcome its excessive understeer. The next day, he finally had a car with “a bit less understeer” and his best time put him in sixth place on the grid, ahead of his team-mate Prost, who was eighth. Unfortunately, the race was not kind to him and he suffered a collision at the start with Riccardo Patrese and Teo Fabi, seriously damaging the car.
RE30-B9 entered the collection at the end of the 1982 season and was restored to go on static display; it is presented as it raced in the British Grand Prix, driven by Arnoux, with the racing number 16 and its blue nose-cone. With its riveted aluminium bodyshell, (incomplete) 1.5-litre twin-turbo V6 no. 99T, Hewland gearbox, fibreglass bodywork and various mechanical components, its authenticity is undeniable. The dashboard makes do with a handful of switches next to a rev counter reading up to 12,000rpm and a turbo boost gauge, behind a steering wheel which shows signs of being used in competition.
Thanks to the numerous tests it was involved in with the team’s two drivers, RE30-B9 contributed to the success of the RE 30 B and to the rise of the Renault team during the 1982 season. It represents a rare chance to acquire a single-seater from the glory years of the turbos, a car which is remarkably authentic, sold directly by the manufacturer, which has looked after it meticulously since the end of its racing career.
Crédit photos © Peter Singhof