- La monoplace championne du monde de la saison 1997
- Pilotée par HH Frentzen lors du Grand Prix du Brésil 1997
- Voiture de réserve de Jacques Villeneuve sur de nombreux Grand Prix
- La dernière Williams conçu sous la direction d’Adrian Newey
- Dans la collection Renault depuis 1998, état d’origine saisissant
Jerez, 26 octobre 1997, dernier Grand Prix de la saison. La bataille fait rage pour la conquête du titre mondial entre Michael Schumacher, avec sa Ferrari F310 B, et Jacques Villeneuve au volant d'une Williams-Renault FW19. A 20 tours de l'arrivée, le pilote allemand va à la faute lors d’une vaine tentative pour fermer le passage à Villeneuve en train de le passer à la régulière. Mais il y a une justice sportive : Schumacher atterrit dans les gravillons et Villeneuve assure sa troisième place. Il est Champion du Monde ! C’est le quatrième titre pilote en six ans pour Williams associé à Renault, et la cinquième couronne constructeurs. (neuvième titre de champion des constructeurs pour Williams) Déjà, l'année précédente, Williams a dominé la saison avec la FW18, remportant 12 victoires sur 16 Grands Prix et signant 12 pole-positions. Cette monoplace a assuré la première place de Damon Hill au Championnat du Monde des pilotes, devant le bouillant Jacques Villeneuve dont c'est alors la première saison chez le constructeur britannique.
La FW18 ayant été une voiture brillante, il était logique d'en reprendre la base pour le modèle suivant, la FW19 de 1997. C'est ce que fait Adrian Newey, ingénieur en chef chez le constructeur depuis 1991 et dont c'est la dernière Williams sur laquelle il travaille puisqu'il se rend pour la saison 1997 chez McLaren. Ses études sont poursuivis par Geoff Willis, spécialiste aérodynamicien qui se concentre tout particulièrement sur le profilage de la voiture et ses qualités dynamiques. Un autre cerveau se penche sur le berceau de cette nouvelle monoplace, celui de Patrick Head dont les 20 ans d'expérience en Formule 1 constituent un précieux apport. Ce châssis FW19 est équipé du moteur Renault RS9, toujours sous la supervision de Bernard Dudot à Viry-Châtillon, il est encore amélioré par rapport à son prédécesseur : angle du V agrandi pour abaisser le centre de gravité, poids réduit de 11 kg, gain de 600 tr/mn en régime maxi... Au niveau pilotes, Frank Williams a confirmé Jacques Villeneuve, et Heinz-Harald Frentzen remplace Damon Hill, parti chez Arrows.
Avec de telles pointures pour sa conception, un des meilleurs moteurs du plateau et des pilotes de haut niveau, il était logique que cette voiture brille dès le premier Grand Prix de la saison. Ainsi, le 9 mars en Australie, Villeneuve et Frentzen occupent la première ligne avec les deux meilleurs temps aux essais, même si la course ne se déroule pas comme prévu, le Canadien abandonnant après un accrochage. Au Brésil, il signe à nouveau la pole-position, devant Michael Schumacher et, cette fois, il prend sa revanche et franchit en tête la ligne d'arrivée. La suite de la saison confirme le duel acharné qui oppose Jacques Villeneuve et Michael Schumacher, les deux hommes monopolisant les victoires et ne laissant que des miettes à leurs adversaires. Sur les 17 Grands Prix de la saison, Michael Schumacher en remporte cinq et Jacques Villeneuve sept, les deux pilotes totalisant au championnat 81 points pour le Canadien et 78 pour l'Allemand, devant H.-H. Frentzen qui, troisième, compte un total de 42 points.
C'est à la qualité de ses adversaires que l'on juge une victoire et, connaissant le talent de Michael Schumacher et sa rage de vaincre, il apparaît de façon évidente que la Williams-Renault FW19 était en 1997 la meilleure voiture de la grille, surtout associée à la fougue d'un pilote comme Jacques Villeneuve.
Pour le V10 Renault, ce succès éclatant constitue un superbe épilogue puisqu'il quitte la Formule 1 après neuf ans de réussite. Il poursuit toutefois sa carrière, notamment chez Williams, sous l'étiquette d’un partenaire de longue date, Mechachrome.
La voiture que nous présentons fait partie des 7 châssis de FW19 construit par Williams pour la saison 1997. A ce titre, cette Formule 1 championne du monde est exceptionnelle par son historique, mais il convient aussi de souligner son état stupéfiant. Cette voiture est arrivée officiellement dans La Collection Renault le 1er octobre 1998. Elle faisait l’objet d’un accord entre Williams et Renault afin de récupérer une monoplace à la fin de la saison 1997. Elle n’a depuis été que peu exposée et soigneusement conservée. En effet, la voiture semble bien préservée et complète, elle est équipée de son système de suspension, ses trains roulants, ses câblages électriques et ses calculateurs ainsi que ses radiateurs. L’intérieur du baquet et gaufré aux initiales JV et la livrée est aussi celle de Jacque Villeneuve portant le numéro 3. La voiture adopte une décoration spécifique sans mention de marque de tabac qui avait alors était dessiné pour respecter les nouvelles lois régissant le sponsoring dans le sport automobile. Comme nous l’a confirmé Laurent Debailleul responsable de Alpine F1 Engine Heritage, le moteur qui équipe la voiture a principalement été utilisé lors d’essais privés, entre mai et septembre 1997, avec le châssis FW19-06 piloté par Frentzen et Bouillon notamment à Magny-Cours, Silverstone et Monza.
Grâce à l'aide du directeur du département Heritage de Williams F1, nous avons pu confirmer le palmarès exceptionnel de cette voiture, qui a participé à un Grand Prix avec Heinz-Harald Frentzen lors du Grand Prix du Brésil, terminant à la neuvième place. Les deux pilotes de l'équipe pendant la saison 1997.
La voiture a d'abord été utilisée lors des essais de pré-saison. HH Frentzen et J. Villeneuve l'ont pilotée sur le circuit de Magny-Cours du 24 au 26 février 1997. Le châssis 03 a également été utilisé comme voiture de réserve de Jacques Villeneuve lors des Grands Prix d'Australie, de Monaco, d'Allemagne, du Japon et, surtout, lors de la manche décisive du championnat à Jerez.
Elle a ensuite participé aux essais hivernaux en décembre 1997, pilotée par Max Wilson et un certain Juan Pablo Montoya, qui était encore pilote de Formule 3000 mais qui allait devenir le pilote emblématique de Williams en 2001.
Il s’agit d’une opportunité unique dans la vie d’un collectionneur, d’acheter une Formule 1 championne du monde qui a participé à un Grand Prix et qui a été la voiture de réserve notamment lors du Grand Prix décisif de Jerez du champion du monde de la saison, directement auprès de Renault, à une époque où Williams était l’écurie de pointe, et où la marque au losange en était le brillant motoriste pour son ultime année.
Competition vehicle
Unregistered
Chassis no. 03
RS9 engine no. 1259
- The 1997 World Championship-winning car
- Driven by HH Frentzen at the 1997 Brazilian Grand Prix
- Jacques Villeneuve's reserve car at numerous Grand Prix races
- The last Williams designed under the direction of Adrian Newey
- In the Renault Collection since 1998, stunning original condition
Jerez, 26 October 1997, the final Grand Prix of the season. The battle for the world title was raging between Michael Schumacher, in his Ferrari F310B, and Jacques Villeneuve, driving a Williams-Renault FW19. With 20 laps to go, the German driver made a mistake in an unsuccessful attempt to stop Villeneuve getting by as the Canadian overtook him in a perfectly above-board manner. But justice prevailed: Schumacher ended up in the gravel and Villeneuve made sure of third place. He was the World Champion! It was the fourth Drivers’ title in six years for Williams, in partnership with Renault, and its fifth (ninth constructors championship for Williams) Constructors’ trophy. The previous year, Williams had already dominated the season with its FW18, starting on pole on 12 occasions and winning 12 of the 16 Grands Prix. The FW18 secured Damon Hill’s first place in the World Drivers’ Championship, ahead of the fiery Villeneuve, for whom it was the first season with the British team.
The FW18 was an outstanding car and it was logical to use it as the basis for the next model, the FW19. Which was just what Adrian Newey did: the chief engineer for the constructor since 1991, it would be the last Williams he would work on, as he moved to McLaren for the 1997 season. His design work was continued by Geoff Willis, a specialist in aerodynamics, who focused on streamlining the car and its driving dynamics. Another expert applied his mind to the subframe of the new single-seater: with 20 years’ experience in Formula 1, Patrick Head made a valuable contribution. The FW19 chassis was fitted with the Renault RS9 engine: again overseen by Bernard Dudot at Viry-Châtillon, it improved further on its predecessor, with a wider ‘V’ angle to lower the centre of gravity, a weight reduction of 11kg and a maximum engine speed 600rpm higher ... As far as the drivers were concerned, Frank Williams confirmed Villeneuve’s place in the team, and Heinz-Harald Frentzen replaced Hill, who had left to join Arrows.
With big-name designers like these, one of the best engines on the grid and top-class drivers, it was only to be expected that the car would perform outstandingly well from the first Grand Prix of the season. On 9 March in Australia, Villeneuve and Frentzen duly found themselves on the front row after posting the two best times in qualifying, although the race did not go as planned, with the Canadian driver retiring after a collision. In Brazil, Villeneuve again started on pole, ahead of Schumacher; this time, he took his revenge and was first over the line. The rest of the season saw the fierce battle between Villeneuve and Schumacher continue, the two drivers winning nearly all the races and leaving only a few crumbs for their opponents. Of the 17 Grands Prix of the season, Schumacher won five and Villeneuve seven, giving the Canadian a total of 81 points in the Championship and his German rival 78, ahead of Frentzen in third place with a total of 42 points.
You can judge a victory by the quality of your opponents, and knowing Schumacher’s talent and his determination to win, it was obvious that the Williams-Renault FW19 was the best car on the grid in 1997, especially in the hands of a spirited driver like Villeneuve.
For Renault’s V10 engine, this resounding success was a magnificent epilogue, as it bowed out of Formula 1 after nine triumphant years. Its career nonetheless continued, notably with Williams and badged as Mecachrome, its longstanding partner.
The car we are presenting is one of the seven FW19 chassis built by Williams for the 1997 season. As such, this Championship-winning F1 car is exceptional in terms of its history, but its amazing condition should also be stressed. The car officially joined the Renault Collection on 1 October 1998. It was the subject of an agreement between Williams and Renault for the latter to acquire a single-seater race car at the end of the 1997 season. Since then, it has been carefully looked after and rarely put on display. The car appears well preserved and complete; it is equipped with its suspension system, running gear, electrical wiring and electronic control units, as well as its radiators. The inside of the bucket seat is embossed with the initials ‘JV’ and the car is also in Jacques Villeneuve’s colours, with his racing number 3. The car has a special visual treatment with no mention of any tobacco brand, which was applied at the time to respect the new sponsorship regulations in motorsport. As Laurent Debailleul, in charge of Alpine F1 Engine Heritage, confirmed, the engine installed in the car was mainly used for private testing, between May and September 1997, with chassis no. FW19-06, driven by Frentzen and Bouillon, notably at Magny-Cours, Silverstone and Monza.
Thanks to the assistance of the director of Williams F1's Heritage department, we were able to confirm the exceptional track record of this car, which competed in one Grand Prix with Heinz-Harald Frentzen in the Brazilian Grand Prix, finishing ninth.
The car was first used in pre-season testing. HH Frentzen and J. Villeneuve drove it at the Magny Cours track from 24 to 26 February 1997. Chassis 03 was also used as the Jacques Villeneuve T Car at the Australian, Monaco, German, Japanese and crucially at the Championship deciding round in Jerez.
It then took part in winter testing in December 1997, driven by Max Wilson and a certain Juan Pablo Montoya, who was still a Formula 3000 driver but would become Williams' iconic driver in 2001.
This is a once-in-a-lifetime chance for a collector to purchase a world championship Formula 1 car that competed in a Grand Prix and served as the reserve car during the decisive Grand Prix in Jerez for the season's world champion, directly from Renault, at a time when Williams was the top team and when Renault supplied its outstanding engine for its very last year.
Crédit photos © Peter Singhof