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FLAUBERT (Gustave)
Lettre autographe signée à Ernest Feydeau.
Estimation :
800 - 1 200 €
Vendu :
1 312 €

Description complète

FLAUBERT (Gustave)
Lettre autographe signée à Ernest Feydeau.
S. l. n. d. [Paris, printemps 1861].

1 p. in-8 ( 20,5 x 13,5 cm - 7 x 5.31 in.), papier vergé bleu.


Il a écrit à Joséphine Clémence Lecarpentier, veuve Desgranges et a « fini par la trouver à la répétition de la Tour de Nesles. »

« Dennery travaille sans relâche à la chine – ce doit être fini dans XV jours. Après quoi il lira Daniel. »


Joséphine Lecarpentier, connue également sous le nom de « Gisette », épousa en 1881 Adolphe d'Ennery (1811-1899), écrivain et dramaturge français.


Le lettre est référencée et transcrite (avec quelques petites erreurs) dans l'édition électronique de la correspondance de Flaubert (sous la direction d'Ivan Leclerc, Université de Rouen), mais elle n'est pas illustrée (il est précisé que l'autographe n'a pas été retrouvé).


A signed autograph letter to Ernest Feydeau

Provenance :

Collection Philippe Dennery

À l'actuel propriétaire par succession

Bibliographie :

Correspondance de Gustave Flaubert, Bibliothèque de la Pléiade, III, p. 151.

Commentaire :

Cette lettre autographe de Gustave Flaubert à Ernest Feydeau évoquant « Dennery » apparait comme un clin d’œil. Flaubert évoque ici Adolphe d'Ennery (1811-1899), écrivain et dramaturge français. Bien que Philippe Dennery ne semble avoir aucun lien de parenté avec ce dernier, on peut imaginer qu’il se soit amusé de cette homonymie.


Critique à l’égard du théâtre de son époque, Flaubert considérait que certaines adaptations théâtrales de romans pouvaient dénaturer l'œuvre originale. Dans ses correspondances, il exprime parfois son désaccord avec certaines pratiques théâtrales.


Dans une lettre de Flaubert à Marie-Sophie Leroyer de Chantepie datée du 23 janvier 1858, il écrit ainsi : « J’avais été dans les premiers temps de mon arrivée à Paris sottement occupé par des affaires de théâtre. On voulait faire une pièce avec la Bovary. La Porte Saint-Martin m’offrait des conditions extrêmement avantageuses, pécuniairement parlant. Il s’agissait de donner mon titre seulement et je touchais la moitié des droits d’auteur. On eût fait bâcler la chose par un faiseur en renom, Dennery ou quelque autre. Mais ce tripotage d’Art et d’écus m’a semblé peu convenable. J’ai tout refusé net et je suis rentré dans ma tanière. Quand je ferai du théâtre, j’y entrerai par la grande porte, autrement non ».


Adolphe d’Ennery et son épouse, Clémence Desgranges, léguèrent à l’état français l’hôtel d’Ennery, situé au 59 avenue Foch, et la collection de plus de 7000 objets d’art d’Extrême-Orient que cette dernière avait savamment réunie. Ce cabinet de curiosité hors du temps, dépendant aujourd’hui du musée Guimet, demeure un extraordinaire témoignage du japonisme de la Belle Époque. 

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