En placage d’amarante et marqueterie florale de bois teinté sur fond de bois de rose, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre Campan restauré, la façade à ressaut ornée d'un bouquet fleuri au naturel et d'urnes couvertes à l'antique ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, les montants arrondis, les pieds cambrés terminés en enroulement feuillagé, estampillée N.GREVENICH et poinçon de jurande JME sur les deux montants antérieurs ; restaurations au placage, l'entrée de serrure du tiroir central rapportée

H. : 91 cm (35 ¾ in.)

l. : 127 cm (50 in.)

P. : 60,5 cm (23 ¾ in.)

Nicolas Grevenich, reçu maître en 1768

Bibliographie : G. Wannenes, Le Mobilier Français du XVIIIe siècle, Editions Vasour, 1999, p. 193 (reproduite).

A Transitional gilt-bronze mounted, amaranth, tulipwood and floral marquetry commode, stamped by Nicolas Grevenich, attributed to Gilles Joubert

La présence de l’estampille de Nicolas Grevenich sur cette commode, est un intéressant exemple de la pratique de la sous-traitance sous l’Ancien Régime.

En effet, cette pièce peut être rapprochée davantage à l’œuvre de Gilles Joubert. Admis à la maîtrise à l’époque de la Régence, bien avant que l’usage de l’estampille n’ait été imposé par les statuts de 1743, il commence à travailler dès 1748 pour le Garde Meuble de la Couronne devenant par la suite ébéniste ordinaire du Roy.

L’ampleur des commandes reçues l’oblige à sous-traiter une partie de sa production en faisant appel à ses confrères ; c’est ainsi qu’un certain nombre des pièces livrées par Joubert pour le Garde Meuble de la Couronne sont estampillées par d’autres ébénistes tels Daniel Deloose ou RVLC. Il est probable que la commode que nous présentons ici fasse partie de ce type de production.

Tant par sa forme que par sa riche ornementation de bronze doré elle peut être rapprochée d’un ensemble des commodes livrées par Joubert pour la Couronne au début des années 1770 ; appartient à ce groupe :

-Les deux commodes formant paire dont une estampillée par Daniel Deloose et livrée par Joubert pour le comte et la comtesse de Provence (cfr. Fig. 1) au Château de Marly le 27 mai 1771 (vente Christie’s New York, le 26 octobre 2001, lot 280) ;

-L’exemplaire estampillé Daniel Deloose (cfr. Fig. 2) et livré en paire avec l’une des deux commodes mentionnées ci-dessus à Marly en 1771 (vente à Paris, Hôtel Drouot, le 30 avril 2025, lot 144.

Une parure de bronze proche, bien qu’avec quelques différences au niveau du tablier et des sabots, se retrouve aussi sur une grande commode estampillée RVLC et livrée par Joubert en 1771 (cfr. Fig. 3) pour la comtesse de Provence au Château de Compiègne (vente Christie’s Paris, le 14 décembre 2022, lot 97). 

*Information aux acheteurs :

Pour une sortie de l'UE, un CITES de ré-export peut être nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur.

*Information to the buyers :

For an exit from the EU, a CITES re-export certificate will be necessary, at the buyer's expense.