En acajou et placage d’acajou, ornementation de bronze ciselé et redoré, dessus de marbre brèche rapporté, la façade ouvrant par un tiroir en partie haute, un abattant découvrant une écritoire gainée de cuir et un intérieur incrusté de filets de laiton et ébène muni de quatre tiroirs et trois compartiments, deux vantaux en partie basse, les montants surmontés de bustes de Mercure, reposant sur une plinthe, estampillé JACOB FRERES / RUE MESLEE sur le montant arrière gauche ; restaurations au placage

H. : 150 cm (59 in.)

l. : 85,5 cm (33 ¾ in.)

P. : 48 cm (18 ¾ in.)

Jacob Frères rue Meslée, estampille utilisée par François-Honoré-Georges et Georges II Jacob entre 1796 et 1803

Provenance : Acquis auprès de la Galerie Renoncourt, Paris.

Bibliographie comparative : D. Ledoux-Lebard, Le Mobilier Français du XIXe siècle, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2000, p. 320.

A Consulat gilt-bronze mounted and mahogany secretaire a abattant, stamped by Jacob Freres rue Meslee

Par la sobriété de ses lignes architecturées, la qualité de la veine d’acajou choisie et la finesse de la ciselure de ses bronzes, notre secrétaire illustre la production la plus accomplie des frères Jacob.

Il témoigne également de la collaboration étroite entre ébénistes et ornemanistes ; en effet, le motif du léocampe que l’on retrouve sur la façade de notre pièce, n’est pas sans rappeler un détail de la planche 4 ou la planche 27 du Recueil de décorations intérieures de Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine (cfr. Fig. 1-2).

De même, l’entrée de serrure ornée d’une couronne de feuilles de chêne enrubannée apparaît dans le Recueil (cfr. Fig. 3) des dessins d’ornements d’architecture de la manufacture Joseph Beunat (planche 13, Sarrebourg et Paris, 1813, par Louis-Marie Normand) ; tandis que les rosaces du secrétaire s’inspirent directement de la planche 97 du même ouvrage (cfr. Fig. 4).

Les bustes de Mercure en bronze doré se retrouvent sur plusieurs pièces signées Jacob Frères rue Meslée ou Jacob-Desmalter, parmi eux, citons :

• Une console estampillée Jacob-Desmalter, livrée en 1805 pour le grand salon du Grand Maréchal au palais de Fontainebleau et aujourd’hui conservée au Grand Trianon (inv. GME 3115) ;
• Une autre, estampillée Jacob Frères rue Meslée, mentionnée en 1808 à l’Élysée, dans le « salon orange » du rez-de-chaussée, également exposée au Grand Trianon (inv. VMB 13241) ;
• Une console livrée en 1804 par Jacob-Desmalter pour le château de Fontainebleau (inv. F 469 C) ;
• Un secrétaire à abattant estampillé Jacob-Desmalter et conservé au Musée National du Château de Compiègne (inv. C.1747 ; cfr. fig. 5).

Enfin, les mêmes bronzes en applique à décor de léocampes se retrouvent sur une commode estampillée Jacob-Frères (ancienne collection Gianni Versace, vente Sotheby’s Londres, le 18 mars 2009, lot 490) ou sur une paire de meuble à hauteur d’appui estampillés Jacob Desmalter provenant de l’ancienne collection Roberto Polo (vente Artcurial Paris, le 16 décembre 2019, lot 43). 

*Information aux acheteurs :

Pour une sortie de l'UE, un CITES de ré-export peut être nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur.

*Information to the buyers :

For an exit from the EU, a CITES re-export certificate will be necessary, at the buyer's expense.