Signée et localisée 'Jules. Lefebvre. / Rome' en bas à gauche
Deux étiquettes au verso
Woman at bath, oil on canvas, signed and located, by J. J. Lefebvre
57.48 x 43.70 in.
Collection Schustermann, selon une étiquette sur le cadre au verso ;
Collection particulière, Italie
Probablement, Paris, Salon de 1864 (non mentionné dans le livret, mais relevé par Gustave Haller)
Probablement Jules Claretie, Peintes & Sculpteurs contemporains. Deuxième série. Artistes vivants en janvier 1881, Paris, 1882-1884, p. 348
Probablement Gustave Haller, Nos grands peintres, Paris, 1899, p. 117 (fig. 1)
Envoi de Rome, notre tableau constitue un émouvant témoignage du séjour italien du jeune peintre Jules Lefebvre. En 1861, il remporte le Prix de Rome avec la Mort de Priam (Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, n° PRP 111) et prend donc la direction de la Villa Médicis. Jules Claretie indique dans Peintres et sculpteurs contemporains : « De Rome, en 1863, Jules Lefebvre envoyait sa Charité romaine et une baigneuse. C’étaient déjà ces nus exquis d’aujourd’hui »1. Cette baigneuse s’inscrit dans les travaux académiques imposés par la formation romaine de l’Académie de France à Rome. Comme ses prédécesseurs, Lefèbvre étudie l’antique et observe attitudes, courbes et tensions du corps. Notre baigneuse évoque dans son attitude le Spinario ainsi que les œuvres d’illustres sculpteurs du XVIIIe siècle comme Etienne Falconet ou Christophe-Gabriel Allegrain. Toutefois, par son grand format, notre tableau s’apparente davantage à un tableau d’histoire et montre l’ambition du jeune peintre encore en formation. Notre toile réinterprète le thème de la Diane au bain essuyant son pied – un motif également représenté par Antoine Watteau vers 1715-1716 - dans une composition empreinte de poésie et dont la fraicheur de la source semble nous parvenir.
1 - La Charité romaine se trouve au musée municipal de Melun (FNAC FH 860-172).