Porte de récupération en bois sculptée à la main
Signé au dos sur une étiquette
206,5 x 69,5 cm
Hand-carved wooden salvage door; signed on the reverse on a label
81.10 x 27.16 in.
Le lot est en importation temporaire. L’acquéreur devra acquitter des frais d’importation, soit 5,5% en sus du prix d’adjudication
The work is in temporary import. The buyer will have to pay import fees of 5,5% in addition to the hammer price, unless the buyer immediately re-exports the lot outside the European union.
Alexandre Farto aka Vhils - Pentimento, Editions Vhils Studio, 2020, reproduit p.337
Cette œuvre est référencées dans les Archives de l'artiste sous le n°0000-5114
"Les matériaux de rebut peuvent nous dire beaucoup d’une société.
De nos jours, ils nous montrent comment les idéaux du bien commun
ont été remplacés par la culture de l’individualisme et de l’obsolescence."
- Vhils in Entropie, Éditions Alternatives, 2014
FR
Vhils a commencé à travailler avec des panneaux d’affichage
en 2005. Après avoir observé pendant des années les agglomérations
épaisses qui se forment sur les murs et les panneaux
d’affichage au Portugal, il a eu l’idée de les utiliser comme toile.
En tant que graffeur, il a été formé à lire l’espace de la ville et ce
qu’il offre, et comme la plupart de ces accumulations étaient en
fait illégales, bien qu’ignorées par les autorités, il s’est senti libre
de les utiliser sans craindre d’être verbalisé. Il est marqué par les
vieilles fresques politico-utopiques de la fin des années 70 et les
affiches publicitaires trouvées sur les murs de Lisbonne. Il en fera
ses outils. Contrairement à la plupart des artistes de l’Urban qui
posent, qui collent, Vhils enlève la matière pour faire apparaître
ses sujets, il extrait, il déconstruit. Il creuse des visages dans les
murs des villes. Ses affiches sont réalisées à la découpe mais aussi
avec des outils inattendus, de l’acide, de l’eau de javel qui mangent
le papier. Décomposition, destruction et déconstruction sont au
coeur de son processus créatif. Briser les codes rigides de la ville,
son rapport à la publicité est l’un des objectifs de Vhils.
EN
Vhils began working with street billboards in 2005. After
years of observing the thick agglomerations they form if
allowed to accumulate on walls and billboards in Portugal,
he had the idea of using them as a canvas. As a graffiti artist,
he was trained to read the space of the city and what it offers,
and as most of these accumulations were in fact illegal,
although ignored by the authorities, he felt free to use them
without fear of being verbalized. He was marked by the old
political-utopian frescoes of the late 70s and the advertising
posters found on the walls of Lisbon. He’ll make it his tools.
Unlike most urban artists who pose, who stick, Vhils removes
the material to make his subjects appear, he extracts, he
deconstructs. He digs faces in the walls of cities. His posters
are made by cutting but also with unexpected tools, acid,
bleach that eat paper. Decomposition, destruction and
deconstruction are at the heart of his creative process.
Breaking the rigid codes of the city, its relationship to
advertising is one of the objectives of Vhils.