Pastel sur papier
65 x 102 cm
Pastel on paper
25.6 x 40.1 in.
Vente Paris, Drouot, Pescheteau-Badin, 9 décembre 2015, lot n°404
Collection particulière, Paris
FR
Né en 1957 à Abidjan, Ouattara Watts quitte la Côte d’Ivoire à la fin des années 1970 pour l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Une dizaine d’années plus tard, il rencontre Jean-Michel Basquiat lors d’un vernissage. Ce dernier, amateur des œuvres de Watts le persuade de déménager à New-York, où il réside encore aujourd’hui. De cette rencontre naît une collaboration brève mais fructueuse. Basquiat, fasciné par la dimension spirituelle du travail de Watts, lui ouvre les portes de la scène artistique new-yorkaise.
Ouattara Watts dépeint son identité multiculturelle, et en livre une lecture sociale, historique et personnelle. Entre lyrisme, imaginaire et magie, il explore avec sensibilité la complexité des liens que nous tissons avec les autres, mais aussi la relation que nous entretenons avec notre propre identité. C’est par des couleurs vives, des formes et symboles que Ouattara Watts crée un pont entre tradition et modernité. « Ma vision n’est pas reliée à un pays ni à un continent ; elle dépasse les frontières et tout ce qu'on peut repérer sur une carte. Si j'utilise des éléments identifiables pour mieux être compris, il s'agit toutefois d'un projet qui va bien au-delà. C'est le Cosmos que je peins."
Dans « Magiciens », Watts compose une scène cosmogonique où un homme noir allongé, traversé de jets lumineux émanant de sa bouche, semble donner naissance à un monde nouveau. Ces éclats lumineux surgissent comme autant de paroles ou de souffles créateurs. Porté par un fond spiralé semblable à une galaxie, ponctué d’astres, l’œuvre s’organise autour d’un triangle noir central, noyau d’une force cosmique en éveil.
Exposé à travers le monde, notamment à la Dokumenta de Kassel ou aux biennales de Venise et du Whitney Museum new-yorkais, le travail de Ouattara Watts est également présent dans de nombreuses collections publiques comme privées.
EN
Born in 1957 in Abidjan, Ouattara Watts left the Ivory Coast in the late 1970s to study at the École des Beaux-Arts in Paris. About a decade later, he met Jean-Michel Basquiat at an exhibition opening. Basquiat, who was a fan of Watts’ work, encouraged him to move to New York, a city Watts still calls home. Their encounter led to a brief but fruitful collaboration. Basquiat, captivated by the spiritual dimension of Watts’ art, introduced him to the New York art scene.
Watts' work reflects his multicultural identity, offering a personal, historical, and social perspective. With lyrical, imaginative, and mystical elements, he explores the complex relationships we form with others, as well as with our own sense of self. Through vivid colors, shapes, and symbols, Watts bridges tradition and modernity. “My vision isn’t tied to any one country or continent; it goes beyond borders and anything you can find on a map. Even if I use recognizable elements to make my work more accessible, the project itself reaches far beyond. I’m painting the Cosmos.”
In ”Magiciens”, Watts creates a cosmogonic scene where a reclining Black man, illuminated by beams of light emanating from his mouth, appears to birthing a new world. These radiant beams resemble spoken words or creative breaths. Set against a swirling, galaxy-like background dotted with stars, the composition centers around a black triangle: the core of an awakening cosmic force.
Watts’ work has been exhibited around the world, including at Documenta in Kassel and the Venice and Whitney Biennales. His pieces are part of many public and private collections.