En acajou à coins et baguettes de renfort en laiton. Poignées rabattables sur les côtés.
Couvercle orné d’un écu gravé « Le Geral Lefebvre Colel des Chasseurs à cheval de la Garde Imple » soutenu par deux griffons et façade décorés d’incrustations de frises de lyres et palmettes (manque une lyre)
La platine signée « Biennais, Orfèvre de Sa Mté le Roi de Westphalie, rue St Honoré, n°511, au Singe Violet, à Paris ».
Avec clés et système de fixation du coffret sur les montants.
Il présente trois niveaux et deux plateaux.
Un plateau recouvert de maroquin vert décoré à l’or d’un semis d’étoiles et de frises de palmettes, présentant vingt-deux éléments dont :
- Trois crochets en acier poli.
- Un cachet acier monogrammé « LD » et poignée en ébène.
- Quatre flacons en cristal à bouchons dorés.
- Treize éléments en argent poinçonné dont rince œil, rince oreille, réchaud (manque la prise) boite à pilules en argent, vermeil et cristal.
- Un verre en cristal.
Sur un second plateau, à deux poignées en laiton doré, ajouré, recouvert de maroquin vert en forme à décor de frises de palmettes :
- Quatre flacons en cristal à bouchon en vermeil. - Semelle d’aiguisage à protection en maroquin rouge.
- Rasoir à lame signée « AU SINGE VIOLET ». Monture en écaille à garnitures en argent.
- Ciseau en acier poli et gravé. Vis bleuie.
- Brosse à dent en vermeil.
- Pince à épiler et cure oreille en vermeil.
- Couteau à fruit à manche en nacre et lame en vermeil poinçonné de Biennais
- Canif à plusieurs lames.
- Fort couteau pliant à manche en nacre et garnitures en en or.
- Deux peignes.
- Balance de changeur avec ses poids.
Le fond du coffret à compartiments pour ranger les Napoléon d’or.
Avec son miroir à monture en laiton doré dans le couvercle (accidenté) et sa protection en soie verte.
Poinçons Paris 1798-1809.
Poinçon de titre 1, poinçons de petite et grosse garantie, différents poinçons d’orfèvre de garnisseurs du nécessaire dont Marie Joseph Gabriel GENU.
Poinçon d’orfèvre de Martin-Guillaume BIENNAIS sur une boite à pilules et le couteau à fruits.
B.E. (Quelques éléments fixés à leur support dont le grand bassin, petits manques et usures, quelques éléments manquants, notamment la clé).
H. : 19,5 cm (7 ¾ in.) - l. : 42 cm (16 ¾ in.) – P. : 25 cm (10 in.)
An important necessaire belonging to the General Lefebvre-Desnouettes, Colonel commanding the “Chasseur à Cheval” of the Imperial Guard, by Martin Guillaume Biennais
Historique :
La datation de ce coffret est faite à partir des poinçons (jusqu’en 1809) et de la nomination comme major colonel des chasseurs à cheval de la Garde impériale (janvier 1808). Lefebvre Desnouettes était général depuis 1806.
Au combat de Benavente, le 29 décembre 1808, le général Lefebvre-Desnouettes, commandant les chasseurs à cheval de la Garde, se retrouva prisonnier. Emmené au quartier général de sir John Moore, commandant en chef britannique, il n’eut qu’à se louer des manières de son adversaire. Moore demanda aux français d’envoyer les bagages de Lefebvre-Desnouettes. Notre coffret nécessaire de voyage devait faire partie de cet envoi.
Biographie :
Charles Lefebvre-Desnouettes (1773-1822)
Il s'engage dans la garde nationale de Paris en décembre 1789, puis se bat de 1792 à 1797 aux armées des Alpes, du Nord, de Sambre et Meuse et de Rhin et Moselle, avant de passer à l'armée d'Italie, participant entre autres à la bataille de Marengo le 14 juin 1800.
Il commande, de 1802 à 1804, le 18ème Dragons dans l'Armée des Côtes de l'Océan, puis se distingue aux batailles d'Elchingen le 14 octobre 1805, et d'Austerlitz le 2 décembre suivant.
Promu en 1808 général de division, Lefebvre-Desnouettes s'illustre en Pologne et est élevé à la dignité de Comte de l'Empire.
Il combat ensuite en Espagne, mais est blessé et fait prisonnier par les Anglais le 29 décembre 1808 à Benavente. Prisonnier sur parole en Angleterre, il s'évade au printemps 1812 afin de participer à la campagne de Russie. A la fin de la retraite, il accompagne l'Empereur lors de son départ de Smorgoni, avec le Grand-Ecuyer Armand Augustin Louis de Caulaincourt et le comte de Lobau, escorté d'un détachement de cavaliers de la Garde impériale.
En 1813, Lefebvre-Desnouettes combat victorieusement en Saxe, et se bat l'année suivante durant toute la campagne de France. Bien que blessé devant Brienne, il combat avec courage à La Rothière et Montmirail. Après l'abdication, il commande l'escorte de cavalerie qui accompagne jusqu'à Roanne Napoléon sur la route de l'exil.
Nommé Chevalier de l'ordre de Saint-Louis et commandant du Corps-Royal des Chasseurs à cheval lors de la première Restauration, il se rallie néanmoins à l'Empereur dès le début des Cent-Jours, ce qui lui vaut d'être élevé à la dignité de Pair de France par Napoléon le 2 juin 1815.
Il commande la division de cavalerie légère de la Vieille Garde à l'Armée de Belgique et combat à Waterloo.
Condamné par contumace, il s’exile aux États-Unis.
Prévenu de sa réhabilitation prochaine, il s'embarque pour Amsterdam, mais trouve la mort le 22 avril 1822 dans le naufrage de son bateau, l'Albion, au large de l’Irlande.