Graphite et crayon de couleur sur papier
Deux inscriptions, en bas à gauche "Ute", et en bas à droite "Sioux"
Julian Scott Ledger Book (p. 55)
Kiowa, Plaine centrale
19 x 30,5 cm
Ledger Drawing, graphite and colored pencil on paper
7.48 x 12 in.
The Charles and Valerie Diker Collection, New-York
Donald Ellis Gallery, New-York
Collection Philippe Dennery
À l'actuel propriétaire par succession
The Drawing Center, New York, NY, 2 novembre - 21 décembre 1996
Milwaukee Art Museum, Milwaukee, WI, 17 janvier - 30 mars 1997
Joslyn Art Museum, Omaha, NE, 26 avril - 13 juillet 1997
Frick Art and Historial Center, Pittsburgh, PA, 7 août - 19 octobre 1997
The Art Gallery of Ontario, Toronto, novembre 1997 - 4 janvier 1998
Plains Indian Drawins 1865-1935: Pages From Visual History, Berlo, New York, Harry N. Abrams Inc., Publishers, 1996, p. 150-151
Né entre 1860 et 1920 aux Etats-Unis, le « ledger art » est l’héritier de la tradition picturale amérindienne. À partir des années 1830, avec l’arrivée croissante de commerçants, d’explorateurs et de militaires dans la région des Grandes Plaines, les peuples autochtones utilisèrent les registres comptables employés par les Blancs pour documenter leur propre histoire, en dessinant parfois directement sur les listes d'inventaire existantes. D’abord chronique de gloires passées, le « ledger art » devint peu à peu le témoignage poignant d’une culture confrontée à l’assimilation.
Le « Ledger Book » de Julian Scott est un recueil de cinquante dessins réalisés, à la fin du XIXe siècle, par deux, voire trois guerriers amérindiens de la nation Kiowa. Chaque dessin du registre illustre des scènes de vie dans les Plaines du Sud, avant et pendant les débuts de la période de mise en réserve — une époque marquée par de profonds bouleversements politiques et le déplacement massif des populations autochtones à travers l'ensemble des Grandes Plaines.
Bien que les noms des artistes Kiowa ayant réalisé ces compositions demeurent inconnus, au moins deux styles ont pu être identifiés. On désigne par convention ces artistes sous les noms « Julian Scott Artist A » et « Julian Scott Artist B », en référence au premier propriétaire non autochtone du registre.