Galerie Barbara Thumm, Berlin

Galerie Jocelyn Wolff, Paris

Collection Florence et Daniel Guerlain, Les Mesnuls (acquis directement auprès de la galerie)

Nimes, Carré d'Art - Musée d'art contemporain de Nimes, Valérie Favre-Visions, 27 mai au 20 septembre 2009

FR

Valérie Favre se destinait d’abord au théâtre et au cinéma, mais c’est finalement la peinture qu’elle choisit comme médium de prédilection dans les années 1990. Devenue une artiste majeure de la scène contemporaine, en 1998, elle quitte la France et s’installe à Berlin, départ qu’elle qualifie de « libératoire ». En 2006, elle est nommée enseignante à l’Universität der Künste de Berlin. L’univers plastique de ses peintures se développe dans un environnement clos et mystérieux. En écho à la sensibilité exacerbée du romantisme, la forêt allemande devient le théâtre privilégié de l’artiste, où se déploient des rencontres oniriques, féériques ou inquiétantes. Dans cet espace fermé et sans perspective, le danger est partout, mais ses œuvres permettent d’appréhender et d’interpréter ce risque, voire de le dompter : ainsi, énigmes et inquiétudes se transmettent à travers la série de toiles Shortcuts (2007-2009). Véritable reflet de ses angoisses, le titre de ses œuvres répond à la même démarche d’introspection et de questionnement sur l’individu en général : Le Diable probablement (2006) ; Mulholland Drive (2007) ; Les Pendus (2008) ; Secret Service for the Queen (2008). D’autres thèmes, comme les jeux de rencontres et le vocabulaire animalier, adoucissent ce monde fantastique et terrifiant : les fameux jeux des lapines, les elfes et les images sensuelles de personnages mi- femmes mi- animaux aspirent à rendre l’atmosphère plus mélodieuse.

EN

Valérie Favre initially set her sights on theatre and cinema, but ultimately chose painting as her medium of choice in the 1990s. Having become a major artist on the contemporary scene, she left France in 1998 and moved to Berlin, a departure she describes as ‘liberating’. In 2006, she was appointed lecturer at the Universität der Künste in Berlin. The visual world of her paintings develops in a closed and mysterious environment. Echoing the heightened sensitivity of Romanticism, the German forest becomes the artist's preferred setting, where dreamlike, magical or disturbing encounters unfold. In this closed space with no perspective, danger is everywhere, but her works allow us to understand and interpret this risk, even to tame it: thus, enigmas and anxieties are conveyed through the series of paintings Shortcuts (2007-2009). A true reflection of his anxieties, the titles of his works respond to the same process of introspection and questioning of the individual in general: Le Diable probablement (2006); Mulholland Drive (2007); Les Pendus (2008); Secret Service for the Queen (2008). Other themes, such as games of chance and animal vocabulary, soften this fantastical and terrifying world: the famous games of rabbits, elves and sensual images of half-woman, half-animal characters aspire to make the atmosphere more melodious.