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PAIRE DE BERGÈRES À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XVI
Estampille d'Adrien Pierre Dupain, Probablement livrées pour la Reine Marie-Antoinette
Estimation :
10 000 - 15 000 €

Description complète

PAIRE DE BERGÈRES À LA REINE D’ÉPOQUE LOUIS XVI
Estampille d'Adrien Pierre Dupain, Probablement livrées pour la Reine Marie-Antoinette

En bois sculpté et redoré, le dossier en anse de panier à motif de frise d’oves et de guirlandes de laurier grainé, les accotoirs à décor de culots, la ceinture ceinte d'une frise de feuilles d'eau, les pieds fuselés à cannelures rudentées de tiges d’asperge, garniture de damas de soie à décor beige sur fond ocre, estampillées A.P.DUPAIN et VF sous la ceinture antérieure ; petits accidents

H. : 100 cm (39 ⅜ in.)

l. : 66 cm (26 in.)


Adrien Pierre Dupain reçu maître en 1772


Provenance : Très probablement livrées pour la Reine Marie-Antoinette au Château de Saint-Cloud ou pour le Hameau du Trianon.


A pair of Louis XVI giltwood bergeres a la reine, stamped by Adrien Pierre Dupain, probably delivered to Queen Marie-Antoinette


Cette élégante paire de bergères, ornée d’un riche décor mêlant oves, tiges d’asperges et feuilles d’eau, appartient à un ensemble plus vaste, également estampillé VF, livré par Adrien-Pierre Dupain pour la reine Marie-Antoinette, probablement destiné au château de Saint-Cloud ou au Hameau de la Reine à Trianon.

 

Une partie de cet ensemble, composée d’un canapé, de quatre fauteuils et de quatre chaises en cabriolet (cfr. Fig. 1), fut acquise par le château de Versailles en 1965 (vente Sotheby’s Londres, 29 avril 1965, lot 146) et est aujourd’hui conservée dans le salon de la Reine au Petit Trianon (cfr. P. Arizzoli Clementel, ibid.).

 

Une seconde partie de sièges de ce même ensemble, comprenant une paire de bergères, six fauteuils et deux chaises, se trouvait dans l’ancienne collection Francis Guérault et fut dispersée le 16 mai 1935, lot 36. La paire de bergères provenant de cette collection fut ensuite vendue chez Sotheby’s Paris, le 22 octobre 2008, lot 98, et acquise par le château de Versailles.

 

Bien que Dupain fût déjà connu pour avoir reçu de nombreuses commandes royales, il fallut attendre la vente de Londres de 1965 pour que la présence de la marque circulaire du Garde-Meuble de la Reine sur le canapé de cette série permette de l’associer de manière certaine à une livraison royale.

 

L’absence d’inventaires précis du Garde-Meuble de la Souveraine ne permet pas de retracer les circonstances exactes de la commande. En effet, les inventaires de la Reine étaient séparés de ceux du Roi et des autres membres de la famille royale, tandis que le château de Saint-Cloud et le Trianon étaient considérés comme ses résidences personnelles.

 

La provenance avec le Hameau de la Reine à Trianon peut être rapprochée des décors de boiseries décrits comme étant « petits perles, de rais-de-cœur et fleurons taillés », qui rappellent les éléments sculptés de nos sièges, en constituant un complément idéal pour orner ces intérieurs. À ce propos le décor sculpté de la corniche (cfr. Fig. 2) du Grand Salon du Hameau, que l’on doit à l’architecte Richard Mique, peut être étroitement rapproché au décor de nos bergères.


Par ailleurs, les ventes révolutionnaires mentionnent, dans le contenu du premier étage de la maison de la Reine au Hameau (salon d’assemblée, cabinet des jeux et cabinet de tric-trac), la présence d’un nombre considérable de sièges (lots 1112, 1119, 1125 et 1126), confortant ainsi l’hypothèse de cette prestigieuse provenance.

 

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