En bronze ciselé, repatiné et redoré, le cadran signé "Ridel à Paris" inscrit dans une borne surmontée d'une figure féminine vêtue d'un pagne symbolisant l'Afrique, une tortue à ses pieds, flanquée d'une panthère assise, le socle en doucine orné d'un bas-relief à décor de putti chassant, reposant sur des pieds toupies

H. : 45,5 cm (17 ¾ in.)

l. : 36,5 cm (14 ½ in.)

P. : 14 cm (5 ½ in.)

Bibliographie comparative :

P. Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française du Moyen Age au XXe siècle, Editions de l'Amateur, Paris, 1997, p. 351, fig. C.

H. Ottomeyer, P. Pröschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, Vol. I, p. 381, fig. 5.15.25.

A Directoire gilt and patinated bronze mantel clock, after a drawing by Jean-Simon Deverberie (1764-1824)

L’exotisme est encore en vogue à la fin du XVIIIe-début du XIXe siècle, comme en est témoin une série de pendules qui font référence à toute une littérature dépaysante au tournant du siècle et dont les chefs de fils sont Rousseau, Bernardin de Saint Pierre et Chateaubriand.

Notre pendule, allégorie de l'Afrique, s'inspire du dessin signé et daté Deverberie No.12 Deverberie due trois Pluvoise an Sept (1799) conservé au Cabinet des Estampes, Bibliothèque Nationale, Paris (cfr. H. Ottomeyer, P. Pröschel et al.,ibid. ).

Jean-Simon Deverberie était un marchand mercier établi en 1804 au boulevard du Temple, où il s’était constitué une spécialité dans la déclinaison de ce type de pendules représentant les continents. Pas moins d’une trentaine de modèles dont l’Indien et l’Indienne entrelacés, la Nourrice Africaine, l’Amérique, la Chasseresse sur un palanquin appartiennent à son répertoire qui connut un véritable engouement dès le Directoire et qui perdura jusqu’au règne de Charles X.

Parmi les derniers exemplaires comparables passés en vente ces dernières années, rappelons :

-Vente Christie’s Paris (le cadran signé Sirost), le 24 novembre 2020, lot 208 (€ 17.500)

-Vente Sotheby’s Paris (le cadran signé Poudra), le 26 juin 2024, lot 58 (€ 16.800).