Signée et datée 'Vestier / pinxit 1788' en bas à gauche
Allegory of Music, oil on canvas, signed and dated, by A. Vestier
31.88 x 32.29 in.
Chez Wildenstein, Paris, vers 1900 ;
Collection de Mrs Derek Fitz-Gerard ;
Sa vente, Londres, Sotheby's, 30 juin 1965, n° 2 (avec son pendant, une 'Allégorie du Dessin') ;
Newhouse Galleries, New York ;
Vente anonyme; Londres, Phillips, 15 décembre 1998, n° 73 (avec son pendant)
Salon de 1789, Paris, n° 107
Emile Bellier de la Chavignerie et Louis Aubray, 'Dictionnaire général des artistes de l'Ecole française…', Paris, 1885, vol. II, p. 665
André Foulon de Vaulx, "Antoine Vestier, 1740-1824, notes et renseignements", in 'Le Carnet historique et littéraire', t. VII, février 1901, p. 232 et mars 1901, p. 412
Jean-Claude Sueur, 'Le portraitiste Antoine Vestier', Neuilly, 1974, p. 64
Anne-Marie Passez, 'Antoine Vestier 1740-1824', Paris, 1989, p. 176-177, n° 72, repr.
Présentée au Salon de 1789, cette allégorie de la musique figurant une jeune femme jouant de la guitare accompagnée d'un enfant tournant les pages de son cahier de musique, avait pour pendant une allégorie du dessin (fig.1). Exécutées en 1788, elles furent exposées l'année suivante au côté de six autres œuvres de Vestier. Notre tableau porte le témoignage du style précieux et charmant qui caractérise le début de sa carrière. La physionomie de cette peinture a par la suite été largement " enrichie ", comme l'en atteste la reproduction qui figure dans le catalogue raisonné rédigé par Anne-Marie Passez1. En effet, les repeints modifiant la coiffe de la femme et l'arrière-plan ont été retirés après 1998 afin de lui redonner son aspect original.
Si les allégories ne constituent qu'une faible part du corpus de Vestier, la représentation des instruments et des musiciens semble l'avoir tout particulièrement intéressé2. Excellent portraitiste, c'est dans ce genre qu'il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1786 sur présentation des portraits de ses confrères Gabriel-François Doyen (Paris, musée du Louvre) et Nicolas-Guy Brenet en 1786 (Versailles, musée national du château et de Trianon). Notre œuvre témoigne de son talent pour le rendu des expressions, des regards et des étoffes. Cette aisance dans le domaine du portrait l'amena ensuite à la pratique de la miniature, medium dans lequel il s'avéra particulièrement habile.
1. Anne-Marie Passez, 'Antoine Vestier 1740-1824', Paris, 1989, p. 177, fig. 72.
2. Nous pouvons ainsi citer 'La Cantatrice Rose Renaut', 1791, Phoenix Art Museum, 'Mademoiselle Rouillé au piano', 1792, collection particulière, France ou encore 'Le Guitariste Gatayes', 1803, collection particulière, Paris.