Signée 'ALFRED GUILLOU' en bas à droite
Vente anonyme ; Corbeil-Essonnes, Dabernat, 3 février 2024, n° 69 ;
Acquis lors de cette vente par l'actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris
Né à Concarneau, Alfred Guillou grandit dans ce port de pêche de Bretagne au contact des travailleurs de la mer. Issu d’un père marin et propriétaire de bateaux, il se rend à Paris à vingt ans et entre dans l’atelier d’Alexandre Cabanel puis dans celui de William Bouguereau. A partir de 1867, il expose des œuvres consacrées à la Bretagne, chère à son cœur : scènes de pêche de poissons, crevettes ou homards ou portraits de pêcheurs ou de pêcheuses. Sa vie durant, Guillou s’applique à peindre des scènes pittoresques de la vie concarnoise. Il représente ici une jeune Bretonne accompagnée de sa petite fille. Elles sont occupées, au soleil couchant, au ravaudage des filets. Ce travail minutieux et appliqué de raccommodage des filets dans lequel sont plongés les modèles est ici illustré avec talent et sensibilité par Alfred Guillou. A Paris, Guillou fait la connaissance de Jules Bastien-Lepage, qui reçoit lui aussi l’enseignement de Cabanel. Tous deux partagent un goût pour le naturalisme dépeignant les occupations quotidiennes de paysans, ouvriers et ouvrières. Aussi, notre tableau n’est pas sans évoquer Les foins peint par Bastien-Lepage en 1877, conservé au musée d’Orsay (n° RF 2748, fig. 1) qui représente un couple se reposant d’un travail aux champs harassant.