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Jean BOCCACE.
Le Decameron de Messire Jehan Bocace Florentin, nouvellement traduict d’Italien en Francoys par Maistre Anthoine le Macon conseiller du Roy & tresorier de lextraordinaire de ses guerres.
Estimation :
1 200 - 1 800 €
Vendu :
3 823 €

Description complète

Jean BOCCACE.
Le Decameron de Messire Jehan Bocace Florentin, nouvellement traduict d’Italien en Francoys par Maistre Anthoine le Macon conseiller du Roy & tresorier de lextraordinaire de ses guerres.

Paris, Pour Estienne Roffet dict le Faulcheur Libraire demeurant sur le pont Sainct Michel à l’enseigne de la Roze blanche, 1545.

In-folio, veau havane, armoiries sur les plats, dos à 6 nerfs orné (Reliure de la fin du XVIIe siècle).


Brun, 157 // Brunet, I-1006 // Fairfax Murray, 46 // Olivier, 2643-1 // USTC, 11114.


(8f.)-254f. (avec erreurs de pagination) / ã8, a-z6, A-S6, T8 / 207 × 322 mm.


Première édition de cette traduction en français par Antoine Le Maçon

justement estimée (Brunet).

Jean Boccace naquit en Italie, à Florence ou Cortaldo en 1313 d’un père marchand florentin, Boccaccino di Chelino. Fruit d’une union illégitime, il montra dès son plus jeune âge un goût très prononcé pour la poésie. Son père le plaça chez divers marchands pour lui apprendre le commerce puis l’envoya pour huit années à Naples. Là, il se lia avec les savants et les littérateurs que la protection du roi Robert y avait attirés. Il se lia avec la princesse Marie, fille naturelle du roi Robert, qu’il célèbrera sous le nom de Fiammetta et rencontra Pétrarque avec lequel il eut une amitié qui ne fut brisée que par la mort de ce dernier. À la mort de son père, il se fixa à Florence et n’eut d’autre distraction que l’art poétique et les travaux littéraires. Il dépensa une partie de sa fortune à exhumer et à faire copier des manuscrits. Il se retira à Cortaldo, près de Florence, d’où sa famille était originaire et y continua ses travaux littéraires tout en occupant la chaire publique qui venait d’être fondée à Florence pour l’interprétation de Dante dont il était l’un des admirateurs les plus passionnés. Il s’éteignit à l’âge de 62 ans, en 1375.

Comme Pétrarque, il crut que ses titres à l’immortalité étaient dans ses

ouvrages sérieux, écrits en latin, tandis que la postérité a réservé toute son admiration pour (son) recueil de nouvelles (Larousse). Ce recueil de nouvelles, plus connu sous le nom de Le Decameron, fit de son auteur l’un des plus célèbres écrivains italiens de son temps et lui assura effectivement une postérité qui ne s’est jamais démentie.

Antoine Le Maçon (ca 1500-1559) entreprit la traduction de ce recueil de l’italien en français pour la reine Marguerite de Navarre, dont il était le secrétaire. Jusqu’alors, les versions françaises avaient été données d’après des traductions latines et celle de Le Maçon fut donc bien plus fidèle.

L’édition est illustrée de 10 figures gravées dans le texte, chacune dans un encadrement de style architectural avec motifs à enroulement et branches foliacées. Ces figures, dans le goût de l’école de Fontainebleau, sont généralement attribuées à Étienne Delaune. Nombreuses lettrines à fond criblé.

Cet exemplaire est passé dans la vente Guyot de Villeneuve et Rahir, qui fut le rédacteur du catalogue, a noté que les figures constituaient l’un des premiers essais de gravures sur cuivre. Bien que ces gravures ne présentent pas de cuvette, cette assertion est tout à fait possible.

Exemplaire aux armes de Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti, dite Mlle de La Roche-sur-Yon (1696-1750), fille du prince de Conti et de Marie- Thérèse de Bourbon-Condé. Olivier précise dans sa notice qu’à en juger par le nombre de volumes que nous avons vus ornés de ses fers, cette princesse devait posséder une bibliothèque importante.

Reliure tachée avec restaurations anciennes. Manque la coiffe supérieure et début de fente à une charnière. Quelques taches et salissures éparses, feuillets 253 et 254 un peu grattés sur un cm.


Provenance :

Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti (armes), Adrien-Louis Lebeuf de Montgermont (d’après le catalogue Rahir, absent de la vente de 1876), François-Gustave Guyot de Villeneuve (I, 26-31 mars 1900, n° 354) et Édouard Rahir (ex-libris, II, 6-8 mai 1931, n° 414).

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