En bois sculpté, laqué crème et en partie doré, le fronton surmonté d'une urne couverte à l'antique flanquée de chutes fleuries au naturel, le cadre ceint d'une frise à motif de piastres ; petits accidents sur l'un des deux
Dimensions : 195 x 62 cm ( (76 ¾ x 24 ½ in.)
A pair of Louis XVI parcel-gilt and cream lacquered miroirs d'entre-fenetre, Strasbourg, attributed to the Kaeshammer's family workshop
Par la qualité de leur décor sculpté très finement déchiqueté, cette paire de miroirs peut être attribuée à l’atelier de la famille Kaeshammer, célèbre dynastie d’ébénistes actifs à Strasbourg tout au long du XVIIIe siècle.
Datables des années 1780, ils peuvent être rattachés à François-de-Paule Joseph Kaeshammer (1747-1829), reçu maître à Strasbourg en 1771, après avoir reçu une formation à Paris.
Le musée des Arts décoratifs de Strasbourg conserve son chef d'œuvre, un coffre en forme de sarcophage dont le décor très sculpté et déjà inspiré de la mode néoclassique est loué par le jury qui lui décerne les félicitations. Nos miroirs, avec ce décor de piastres et urnes fleuries, est caractéristique de cet artiste qui initie cette nouvelle mode dans la production strasbourgeoise. Sa réputation est telle qu'il développe une clientèle bien au-delà de la ville, il travaille ainsi pour le baron de Dietrich, le palais de Bretzenhein près de Mannheim mais aussi pour le palais Rohan devenu résidence impériale en 1805.
Contrairement aux ébénistes parisiens, les menuisiers et ébénistes de Strasbourg n'adoptèrent pas l'usage de l'estampille, suivant en cela la coutume germanique.
Il est possible de connaître leur production par la tradition orale ou par des inscriptions sur les bâtis des meubles. Une suite de trois consoles et deux miroirs attribués à Joseph Kaeshammer provenant de l’ancienne collection Hubert Guerrand-Hermès s’est vendue chez Sotheby’s Paris, le décembre 2023, lot 311.