Marché sur la place du village, Côte d’Ivoire, une huile sur panneau réalisée lors du séjour de Majorelle en Côte d’Ivoire, témoigne de l’intérêt de l’artiste pour la vie quotidienne, les paysages, les cultures et les populations locales qu’il découvre au gré de ses voyages et qu’il représente de manière quasi-documentaire par des croquis et études réalisés sur le terrain.
Jacques Majorelle s’attarde sur une scène de marché animée, véritable théâtre social où les femmes occupent une place centrale.
Conservée depuis soixante ans dans une collection particulière américaine, cette œuvre est une redécouverte. Exposée à l’Institut français d’Abidjan en 1952, elle constitue la plus importante réalisation de Majorelle lors de son voyage en Côte d’Ivoire cette même année.

D’une élégante sobriété, l’œuvre Beauté noire (vers 1948) de Jacques Majorelle témoigne, elle, d’un travail raffiné sur la matière et la lumière. Par l’emploi de poudres métalliques, l’artiste crée un jeu subtil de reflets qui confère au modèle une présence à la fois sculpturale et intemporelle.

Deux œuvres iconiques issues de la succession de Mohamed Melehi, chef de file de l’art moderne marocain, seront également présentées en vente.
Inspiré à la fois par les éléments décoratifs traditionnels marocains et par la découverte du mouvement Hard Edge à New York, l’artiste réinterprète dès les années 1960 la forme de la vague pour en faire un motif pictural universel.
Vague (vers 1968) et Sans titre (1970) comptent parmi les œuvres majeures de cette période, présentées pour la première fois aux enchères.

Quatre œuvres de Chaïbia et cinq œuvres Baya, artistes autodidactes et coloristes audacieuses, seront aussi présentées en vente. Ces deux icônes de l’art moderne ont chacune développé un univers pictural singulier et lumineux, profondément ancré dans la culture populaire.

Enfin, la vente présentera des œuvres historiques de Bodys Isek Kingelez & Chéri Samba.
Artiste autodidacte, Bodys Isek Kingelez réinvente le monde à travers ses « architectures maquettiques ». Utopies colorées dans des styles joyeusement hétéroclites ses sculptures proposent une alternative rêvée de la société.
L’œuvre Stars Palme Bouygues, réalisée en 1989, est l’un des immeubles-maquettes les plus aboutis de l’artiste avant le déploiement de ses créations en « villes globales » dans les années 90.
La sculpture a été présentée au sein de l’exposition historique au MoMA à New York (Bodys Isek Kingelez City Dreams, 2018) qui adouba l’artiste sur la scène internationale.
La vente présentera aussi une œuvre de l’incontournable Chéri Samba intitulée Dessinateur Samba et la Sirène. L’artiste crée ici un lien fort entre tradition et modernité et fait revivre une histoire populaire universelle en se mettant en scène comme à son habitude, avec force de texte et de couleur.