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"PRO PATRIA", PLASTER, BY E. PEYNOT Hauteur : 32 Largeur : 53 Profondeur : 38 cm
Bibliographie : en rapport : 'Emile Peynot (1850-1932). Un grand sculpteur sénonais', catalogue d'exposition, Musées de Sens, 2011, p. 47
Commentaire : Largement prisé sous la IIIe République à l'heure de la célébration de l'idéologie républicaine et de la glorification des héros de la patrie, Emile Peynot œuvre presque exclusivement pour l'Etat. Par son art officiel, aux tons ici romantiques, il répond à la volonté de modernité qui définit l'esprit de cette fin de XIXe siècle. Peynot débute sa formation à l'Ecole des Beaux-arts, avant de poursuivre son travail de statuaire dans l'atelier de Pierre-Alfred Robinet. En 1880, il obtient le Prix de Rome puis collabore à de prestigieux projets à l'Opéra Garnier et Vaux-le-Vicomte, exposant au Salon de 1881 à 1910. Commande étatique de 1884, 'Pro Patria', figure tragique d'un jeune garçon mort pour sa patrie, est modelée à Rome où le sculpteur séjourne comme pensionnaire à la Villa Médicis. Elle est ensuite envoyée à Paris, accompagnée d'un plâtre de la tête dédicacé, et exposée au Salon la même année, sous le numéro 3815 (fig.1). L'œuvre en marbre est décrite dans le catalogue d'exposition de 1898 comme le " corps d'un jeune guerrier, entièrement nu, […] étendu à terre, […], son visage aux longs cheveux sourit douloureusement dans la mort, avec une expression de foi ardente et d'heureux sacrifice ; sa main droite serre encore, près de la tête, la garde d'un sabre brisé ". Notre visage en plâtre, héroïsé dans une sérénité tragique, révélant la beauté d'un jeune homme enlevé par une fin abrupte, renvoie immanquablement à la figure du légendaire Joseph Bara, jeune tambour tué au combat le 17 frimaire an II, célébré en héros et hissé en modèle de civisme. Jacques-Louis David représente le jeune Bara avec une grande simplicité, demi-dieu magnifié dans une nudité héroïque. Il est également statufié par David d'Angers en 1838 dans un modèle en plâtre très proche du groupe de Peynot, identiquement silencieux et paisible. Notre délicat visage du 'Pro Patria', aux cheveux finement ciselés déposés sur sa blessure mortelle, les yeux naturellement fermés, les lèvres entrouvertes expirant pour la dernière fois, reflète tout le talent de ce sculpteur méconnu.
Estimation 3 000 - 4 000 €
Vendu 9 743 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.
"PRO PATRIA", PLASTER, BY E. PEYNOT Hauteur : 32 Largeur : 53 Profondeur : 38 cm
Bibliographie : en rapport : 'Emile Peynot (1850-1932). Un grand sculpteur sénonais', catalogue d'exposition, Musées de Sens, 2011, p. 47
Commentaire : Largement prisé sous la IIIe République à l'heure de la célébration de l'idéologie républicaine et de la glorification des héros de la patrie, Emile Peynot œuvre presque exclusivement pour l'Etat. Par son art officiel, aux tons ici romantiques, il répond à la volonté de modernité qui définit l'esprit de cette fin de XIXe siècle. Peynot débute sa formation à l'Ecole des Beaux-arts, avant de poursuivre son travail de statuaire dans l'atelier de Pierre-Alfred Robinet. En 1880, il obtient le Prix de Rome puis collabore à de prestigieux projets à l'Opéra Garnier et Vaux-le-Vicomte, exposant au Salon de 1881 à 1910. Commande étatique de 1884, 'Pro Patria', figure tragique d'un jeune garçon mort pour sa patrie, est modelée à Rome où le sculpteur séjourne comme pensionnaire à la Villa Médicis. Elle est ensuite envoyée à Paris, accompagnée d'un plâtre de la tête dédicacé, et exposée au Salon la même année, sous le numéro 3815 (fig.1). L'œuvre en marbre est décrite dans le catalogue d'exposition de 1898 comme le " corps d'un jeune guerrier, entièrement nu, […] étendu à terre, […], son visage aux longs cheveux sourit douloureusement dans la mort, avec une expression de foi ardente et d'heureux sacrifice ; sa main droite serre encore, près de la tête, la garde d'un sabre brisé ". Notre visage en plâtre, héroïsé dans une sérénité tragique, révélant la beauté d'un jeune homme enlevé par une fin abrupte, renvoie immanquablement à la figure du légendaire Joseph Bara, jeune tambour tué au combat le 17 frimaire an II, célébré en héros et hissé en modèle de civisme. Jacques-Louis David représente le jeune Bara avec une grande simplicité, demi-dieu magnifié dans une nudité héroïque. Il est également statufié par David d'Angers en 1838 dans un modèle en plâtre très proche du groupe de Peynot, identiquement silencieux et paisible. Notre délicat visage du 'Pro Patria', aux cheveux finement ciselés déposés sur sa blessure mortelle, les yeux naturellement fermés, les lèvres entrouvertes expirant pour la dernière fois, reflète tout le talent de ce sculpteur méconnu.
Estimation 3 000 - 4 000 €
Vendu 9 743 € * Les résultats sont affichés frais acheteur et taxes compris. Ils sont générés automatiquement et peuvent subir des modifications.